Alors que le décompte macabre quotidien se poursuit et que le nombre de victimes de la maladie à Coronavirus (COVID-19) a atteint la barre fatidique des 100.000 morts à travers le monde, il convient de reconnaître que l’heure est grave et à la prise de décisions difficiles mais o combien nécessaires. Ceux qui, comme moi, ont pensé que cette forme de grippe sévère, venue de Chine, serait maitrisée aussi rapidement qu’elle ait apparue, se sont lourdement trompés. Certes 70 à 80% des personnes infectées y survivent, mais dans nos pays dont les systèmes de santé sont durement éprouvés, le COVID-19 pourrait avoir des conséquences bien plus grandes.
Tenez, en Guinée par exemple, le nombre de cas est en hausse constante depuis la déclaration du premier cas positif, il y a environ un mois jour pour jour. Malgré les mesures prises, force est de constater que l’évolution de la pandémie est inquiétante. Nous sommes désormais à 250 cas confirmés (au 11 avril 2020) et plus de 4.000 contacts à suivre sur l’ensemble du territoire national. A cette allure, il n’est pas exclu que nous atteignions le millier de personnes contaminées au cours des prochains jours si des mesures plus contraignantes ne sont pas prises. Parmi celles-ci, figurent en bonne position, la mise en place d’un confinement plus strictde nos populations pour circonscrire à la propagation de la maladie.
Loin de moi l’idée de me substituer à nos brillants virologues et autres spécialistes en santé publique dont notre pays regorge, mais dans ce malheur qui frappe tous les continents (vous avez dit mondialisation…), une leçon magistrale nous a été enseignée par quelques pays asiatiques parmi lesquels la Chine. Il serait dommage de ne pas s’en inspirer et transformer notre retard supposé en avantage in fine.