Au moment où la Cour Constitutionnelle étudie les différents recours déposés par certains partis politiques a l’issue des élections municipales de décembre dernier, on a assisté à la « désignation » du premier maire de la toute nouvelle commune d’Akanda.
En effet, ce dimanche, les élus des différentes listes ont voté pour désigner leur maire pour les 5 prochaines années. Au terme du dépouillement, le candidat du parti au pouvoir (Parti Démocratique Gabonais), est sorti vainqueur en remportant 31 voix sur 47 parmi les votants. Jusque là rien d’anormal. Sauf que le nouvel élu s’appelle Claude Michel Sezalory, et est d’origine française (il serait arrivé au Gabon dès l’age de 7 ans et y aurait fait son lycée également). Il n’aura pas fallu plus pour déclencher l’ire de beaucoup avec des propos drapés de relents parfois limites. Il suffit de faire un tour sur les différents réseaux sociaux en particulier pour lire un ramassis de propos qui donnent envie de vomir. Je n’aime pas cette face-là de mon Gabon. Et je l’avais souligné il y a quelque temps déjà. Cette image qu’elle renvoie parfois me rend honteux de ce pays que j’aime tant et que nous, enfants d’immigrés qui sommes nés et qui avons grandit là, ne connaissons que trop bien… Hélas. Heureusement, il ne s’agit là que de quelques-uns.
Parce qu’imaginons un seul instant, qu’un gabonais naturalisé français, américain, chinois ou que sais-je soit victime de tels propos. Que ne dirait-on pas (et à juste titre)? Nous serions certainement vent debout pour dénoncer de telles propos méprisants et indignes d’une société comme la notre!
En définitive, il convient de rester correct, mesuré et de juger ce monsieur sur les résultats qu’il obtiendra (ou pas) dans sa gestion de la chose publique plutôt que d’emprunter le chemin du délit de sale gueule avant même qu’il soit rentré dans ses fonctions. S’il a pu se présenter à ces élections et défendre son projet, c’est qu’il a les mêmes droits et devoirs que ses concitoyens fut il d’une peau différente de la majorité…
PS: Si le but est de tacler la politique de Ya’Ali (c’est un ami, on s’appelle par nos prénoms), il y a tellement de points sur lesquels s’appuyer pour fonder des contestations légitimes. Je prends au hasard, l’Éducation, l’état des routes dans certains quartiers, les deTestages récurrents, le pouvoir d’achat, corruption (cf le dernier rapport de Transparency international) etc. Bref, autant de thèmes qui mériteraient que l’on s’attarde plus afin de proposer une ou deux solutions concrètes. Alors, revenons à la raison et attendons de voir effectivement ce que le sieur Sezalory fera dans la si célèbre commune d’Akanda durant son mandat!
Soul.
La lecture de ce billet était très plaisante, merci !