« Celui qui accepte le mal sans protester, coopère vraiment avec lui… », c’est par ces mots que le Président gabonais Ali Bongo a démarré son conseil des ministres ce mardi a Libreville. Il revenait donc sur un sujet qui a mis en lumiere ce que beaucoup parmi nous imaginait peut etre. Qui n’a pas été interpellé devant des disparitions inexpliquées d’enfants (la fameuse voiture noire…) d’adultes dans nos quartiers, collèges et lycées? Ou encore des cadavres decouverts en face du Lycee Leon Mba ou dans d’autres endroits de la Capitale? Oui, qui?
Ce qui est différent, cette fois-ci, c’est le fait de briser le tabou et d’en parler aussi ouvertement au sommet de l’Etat. Le président, qui par ailleurs est entrain de s’acheter se construire une stature internationale que son élection frauduleuse a terni, sent bien la, que cette histoire peut faire tache et mettre a mal cette aura naissante dont il bénéficie ses derniers mois. Alors, il prend le taureau par les cornes et envoie un message clair aux différents ministres et hauts gradés en charge de la sécurité des populations. J’ai d’ailleurs été agréablement surpris par le fait qu’ils les tancent ainsi sans gants, et a juste titre devant les caméras, mettant ainsi chacun devant ses responsabilités (en se dedouanant?).
Il est d’ailleurs assez dommage qu’il faille attendre un reportage sur la chaîne francaise Canal plus pour éveiller les consciences. Mais comme dirait l’autre, « vaut mieux tard que jamais ». Cependant, ma crainte a ce sujet est que tout ceci ne serve que d’effet d’annonce et s’évanouisse aussi vite qu’il est apparu. Car ne nous trompons pas, ce n’est pas le gabonais lambda a la recherche de son pain quotidien qui s’adonne a ce genre de pratiques mais plutôt ceux qui sont dans les arcanes du pouvoir et côtoie surement le Président lui même. Comment peut-on s’étonner que les commanditaires ne soient jamais inquiétés?
Sans injurier le futur, on attendra et on verra si cette mise au point changera les choses. Je vous le dis de suite, je n’y crois pas un seul instant. Mais bien sur, cela n’engage que moi.
Extrait de « L’Effet papillon »
La reaction du president
Soul