C’est par le biais du foot, cette passion brûlante, que je reprends le fil de mon blog ce jour. On ne va pas parler du décevant début de saison de Liverpool, ni des promesses du « Club Che » Valence; ou encore moins de la Juve qui, bien que placée en ligue des champions et en Serie A, ne me fait pas vraiment vibrer depuis le départ du « Guide » Conte, mais plutôt du PLUS GRAND CLUB DE FRANCE: l’olympique de Marseille.
Comment pourrait-il en être autrement avec cette surprenante équipe phocéenne? Oui, « surprenant » est le terme approprié pour qualifier ces Olympiens. Quand on sait qu’à la même période quasiment l’année dernière, ils nageaient dans des eaux troubles avec un bilan peu flatteur de 6 défaites consécutives. Incroyable. Personne n’aurait misé un kopeck sur cet OM-là en début de saison. Pas même moi. Cette réussite (passagère?) a évidemment un nom et un style. Celui de Marcelo Bielsa.
Tout le monde le sait, je suis mordu de foot et de tactique (à mon modeste niveau) et chaque match de l’OM cette saison est propice à l’apprentissage. Je prends du plaisir aux variations qu’ils proposent selon l’adversaire. Les changements de module du coach marseillais du 4-2-3-1 vers le 3-3-3-1 ou le 4-4-2 (comme en fin de match face à Bordeaux) sont appliqués sans aucune incidence négative. Et cela, nous le devons à sa maestria et sa science.
Bielsa c’est un style. Un style de jeu d’abord. Toujours tourné vers l’avant, redoublement de passes courtes, des centres à foison, des frappes. Beaucoup de frappes. A la manière des allemands. Un peu.
« El Loco » Bielsa, c’est aussi un style verbale. Un modèle dans le genre. Aucune prétention dans ses propos. De l’humilité et du respect envers tout le monde. Et pourtant il aurait de quoi se la péter lui qui a entraîné une ribambelle de stars et est adulé dans son pays l’argentine. Et pour moi, il ne m’en faut pas beaucoup plus. S’il avait le bonheur de gagner un titre et laisser une trace encore plus indélébile dans notre histoire comme Didier Deschamps et tant d’autres, ce serait un bonheur immense pour tout ce peuple marseillais qui revient de tellement loin…
Mais ce n’est pas tout car Bielsa est un formidable entraîneur. Sinon comment expliquer la « métamorphose » de joueurs quelconques en véritables cadors du championnat de france? Être un grand manager, ce n’est pas qu’assembler des stars et des joueurs confirmés dans une équipe. C’est aussi cette capacité à faire progresser des joueurs moyens comme Mendy, Fanni, Lemina, Romao ou encore Morel. Avouez qu’on part de loin avec certains des noms cités.
Aujourd’hui, Bielsa est au volant d’une écurie en tête de la ligue 1 et même si cela ne durera finalement que le temps des matchs aller, je lui dis merci pour ce petit miracle permanent.
Soul