Il ne vous aura pas échappé, en ce mercredi 12 septembre, que le parti socialiste a « élu » nommé son nouveau premier secrétaire en la personne d’Harlem Désir. Je n’ai rien contre ce monsieur, qui au demeurant à l’air charmant et bosseur; d’ailleurs, son parcours dans le milieu associatif force l’admiration. En tout cas, le mien. Non, mon propos s’adresse surtout au principe et à la manière avec laquelle cette nomination s’est déroulée.
Il faut savoir, qu’évidemment, c’est un poste hautement important. Son titulaire « présidera » aux destinées du parti en prenant toutes les grandes décisions s’y afférant. Il suffit, pour s’en rendre compte, de voir la liste prestigieuse des personnes qui ont occupé cette fonction auparavant: Mitterrand, Jospin, Fabius, Mauroy, Hollande pour ne citer qu’eux. Des lors, comment expliquer qu’aujourd’hui en 2012, on puisse mépriser les électeurs et militants socialistes en leur « imposant » une personne sans le moindre vote? Comment expliquer et accepter que la décision se fasse par le biais de petits jeux politiciens dont la maîtresse de cérémonie n’est autre que Martine Aubry elle-même?
Vous me direz, peut être que cela permet d’éviter de montrer au grand jour, les divisions au sein du parti; leur évitant ainsi d’ouvrir une brèche dans laquelle pourrait se faufiler l’opposition. Il n’empêche, je trouve que ça fait tâche. Tâche pour Martine Aubry qui a brillamment conduit ce parti durant les 4 ans de son mandat. Tâche également pour un pays comme la france (et le parti socialiste en particulier) qui se targue quotidiennement d’être un pays démocratique. J’aurai préféré qu’Harlem Désir (qui par ailleurs a souhaité le vote des militants) prenne fonction dans d’autres conditions. Il aurait été souhaitable pour le débat et la gestion de la chose publique, que toutes les motions, dans toutes leurs différences, aient l’opportunité d’être exposées et que les sympathisants/militants aient leur mot a dire.
C’est dommage, car la leçon de démocratie sera donnée en novembre prochain par la droite et l’UMP.
Soul
Souley 